Trop de stress, trop de projets, trop de changements – si l’on ne mesure pas régulièrement les succès obtenus, les niveaux d'insatisfaction peuvent rapidement augmenter.
Il faut, dans ce contexte du digital, trouver de nouvelles façons de travailler ensemble (ce que nous appelons ici « New Work »), repenser les modèles traditionnels d'organisation du travail et de management.
Les approches, méthodes et modèles de pensée regroupés sous la bannière du "New Work", ont un point commun : ils tentent tous de mieux faire face à la complexité accrue qu'apporte le travail quotidien, en posant ces principes :
- La flexibilité est plus importante que la planification
- Les expériences basées sur des données sont plus importantes que les connaissances historiques
- Les besoins des clients sont plus importants que les souhaits de la direction
- Les personnes sont au centre de tous les objectifs et de toutes les solutions, par exemple en tant que clients, employés ou partenaires
- Une communication efficace est plus importante que des processus efficaces
- Renforcer l'efficacité des activités grâce à des visions et des structures cibles claires
- Offrir une plus grande flexibilité dans l'organisation et les produits grâce à un apprentissage rapide, à petits pas
- Activer des pouvoirs de décision décentralisés et autonomes, là où les besoins se font sentir.
Comment aborder ce changement culturel dans le digital
Il faut plus qu'un nouveau mobilier de bureau, des fruits ou un baby-foot pour créer un nouvel emploi dans une entreprise du secteur digital. Il faut plutôt introduire de nouveaux outils, méthodes de travail ou structures tels que l'OKR, le feedback continu, le Scrum ou le Design Thinking.
Ces outils et méthodes de travail ne peuvent être mis en œuvre et utilisés avec succès qu'en modifiant la culture d'entreprise, la mentalité de chacun. Le New Work et les méthodes agiles nécessitent beaucoup de communication et une certaine tolérance à l'égard des erreurs. Ainsi, si la norme consiste à ne communiquer qu'en interne au sein du service et à sanctionner les erreurs, personne ne se pliera aux nouvelles règles du jeu. Il faut donc changer la culture et la mentalité de l'entreprise, de préférence avant, mais certainement pas plus tard que lorsque les nouvelles méthodes de travail seront introduites. Si l’on va plus loin, ces fondamentaux devront être visibles :
- Donner la direction : à long terme, une entreprise n'atteindra ses objectifs stratégiques que s'ils sont directement liés à la vision globale de l'entreprise. Tous les employés doivent donc comprendre comment ce qu'ils font contribue à cette vision.
- Privilégier la transparence et communication ouverte : si vos employés savent sur quoi leurs collègues et les autres départements travaillent et comment ils peuvent les soutenir, cela renforce la coopération. Dans le même temps, la compréhension mutuelle s'accroît. Cependant, la transparence peut aussi susciter des craintes, surtout si le versement de primes a été lié aux performances individuelles dans le passé.
- Accroitre la motivation intérieure : les systèmes d'incitation financière et de récompense ne créent pas en eux-mêmes un lien durable entre les employés et l'entreprise. La motivation interne n'apparaît que lorsque les employés s'identifient réellement à la vision de l'entreprise et aux valeurs qu'ils défendent et considèrent leur travail quotidien comme significatif.
- Responsabiliser les équipes : les équipes auto-organisées exigent un degré élevé de confiance, de coopération et de communication efficace ainsi qu'une répartition claire des tâches. Vous devez être capable d'approcher les cibles de manière indépendante sans attendre les instructions de vos supérieurs. Les responsables doivent pouvoir faire preuve de confiance dans leurs équipes et fixer des orientations claires afin d'atteindre les objectifs.
- Cultiver le droit à l'erreur : les méthodes agiles ne reposent pas sur la planification et sur des produits 100% matures, mais sur des prototypes. Les erreurs sont donc permises, et même souhaitables. Vous pouvez apprendre de vos erreurs et utiliser les connaissances acquises pour améliorer vos propres performances.
Le « New Work » n'est pas une nouvelle mode fantaisiste, mais l'avenir. Certes, il n’est peut-être pas applicable à tous les domaines professionnels. Certains peuvent rêver d'horaires de travail flexibles, tandis que dans d’autres secteurs, le travail posté est essentiel.
Mais quand il est réaliste, les valeurs et les attitudes conservatrices doivent être mises de côté. Les cadres doivent surmonter leur peur de la "perte de pouvoir" et abandonner la pensée hiérarchique classique. Ils créent ainsi les conditions dont leurs employés ont besoin pour un environnement de travail productif, sain et favorable. Les entreprises peuvent ainsi mieux se préparer à l'avenir, même si la crise sanitaire le rend incertain. Certaines entreprises individuelles poursuivent déjà cette approche de manière holistique. Toutefois, il faudra du temps avant que la mentalité du monde du travail ne soit véritablement transformée.
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