Lorsque vous passez au cloud, les tâches administratives disparaissent et vous avez plus de temps pour innover. C'est le moment idéal pour apporter ou faire progresser des approches agiles comme DevOps et Scrum et pour uniformiser la collaboration avec les services. Une chose est sûre : le cloud ne peut réussir que si votre propre service informatique est préparé et surveille en permanence les environnements cloud.
Votre département IT est le meilleur interlocuteur pour définir vos besoins d'entreprise; sa contribution est importante, à la fois pendant et après la migration vers le cloud. Cependant, ses missions sont en train de changer : plutôt que d'intervenir sur le récurrent de solutions standard, il doit pouvoir contribuer à la stratégie de transformation numérique en définissant la valeur ajoutée pour les services.
Le passage au cloud consiste à trouver une solution aux problèmes informatiques courants, comme le montre l'étude « Cloud Migration 2018 », menée par IDG Research Services:
- 34% des 330 décisionnaires IT interrogés disent vouloir des temps d'arrêt plus courts
- 32% veulent plus de sécurité
- et 28% recherchent une meilleure facilité d'utilisation.
Lorsqu'on leur a demandé quels étaient leurs plus grands défis, outre la sécurité, les participants ont cités un manque de personnel et de compétences. Enfin, de nombreux DSI sont préoccupés par le bon fonctionnement de leurs systèmes d'information.
Le cloud : vers de nouvelles compétences sans suppressions d’emplois
La vague de licenciements d’informaticiens qui avait été prédite aux prémices du cloud computing n’a jamais eu lieu. Selon une récente étude sur le marché des IT, conduite par l’association digitale Allemande Bitkom, au cours des deux dernières années, le nombre d’emplois disponible dans le secteur IT en Allemagne a plus que doublé pour atteindre 124 000 postes non pourvus. De fait, les spécialistes IT n’ont généralement pas à s’inquiéter pour leur emploi même avec le cloud. Néanmoins, comme pour toute transition stratégique, il est important d’obtenir l’adhésion de vos employés – la motivation est la clé des processus complexes de migration.
Actuellement, la plupart des entreprises utilisent une combinaison de solutions de cloud privé et de cloud public. Dans ces environnements hybrides, les compétences IT sont plus essentielles que jamais. Toutefois dans le cadre de projets de cloud public, il est intéressant de développer à l’avance une stratégie de conduite du changement, afin que tous les collaborateurs sachent quelles tâches nouvelles, supplémentaires et - avec un peu de chance – créatives vont leur être attribuées à la suite de la migration. Des formations qualifiantes pourront leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires.
Le cloud pour commencer à utiliser les méthodes agiles
La migration vers le cloud est également un bon moyen de faire progresser les approches agiles en IT – ou de se lancer dans les méthodes agiles si votre entreprise ne les utilise pas encore. Dans le même temps, Scrum s’est établi comme une best practice pour les projets IT et de développement. Cette méthode est particulièrement précieuse pour les entreprises qui connaissent de nombreuses frictions entre l’IT et les autres départements. En permettant une communication structurée avec des équipes fonctionnelles (individuellement responsables de l'avancement de leur propre projet), les utilisateurs et les informaticiens, la collaboration tend à s'améliorer considérablement. L'agilité est également fondamentale pour répondre plus rapidement et plus souplement aux conditions changeantes du marché et satisfaire leurs nouvelles exigences. Travailler avec des jalons, des sprints de deux à quatre semaines et des réunions ciblées quotidiennes et ultra-courtes, des revues de projet et des rétrospectives peut aider.
DevOps, qui connecte le développement et l'exploitation de logiciels, permet également une plus grande agilité : en fusionnant ces deux domaines traditionnellement séparés, l’IT de votre entreprise gagnera en efficacité, mais aussi nécessitera un réalignement organisationnel.
Planifiez les projets de migration vers le cloud en étapes gérables
Pour que la migration vers le cloud se déroule sans heurts et que toutes les personnes concernées restent motivées, l'essentiel est de planifier. Les méga-projets pouvant être particulièrement décourageants, il est important de découper le projet de migration en étapes intermédiaires, plus facilement gérables et de hiérarchiser les tâches de manière intelligente. Pour ce qui est de la première étape, l'expérience a montré qu’il est préférable de choisir une application qui n'est pas critique pour l'entreprise et de passer par une phase de démarrage qui servira d’exemple. Des réunions régulières peuvent ensuite être organisées pour en tirer des leçons. Sur la base des connaissances acquises au cours de cette première étape, le sous-projet suivant peut alors être envisagé, dans un périmètre un peu plus important, en tirant parti du travail de base déjà accompli.
Comme pour tout projet informatique, pour que la migration vers le cloud soit un succès, il est important d'avoir le soutien de l'équipe de direction. Cela signifie que la direction doit être prête à mettre à disposition du projet, des spécialistes du service IT comme d’autres services. Leur connaissance du métier, des processus et des systèmes existants est cruciale pour migrer de manière optimale une application vers le cloud, estimer l'utilisation des applications et planifier efficacement les ressources.
Surveiller les coûts du cloud
Rien n'est plus important pour le succès de l’opération cloud que la surveillance continue des paramètres, à condition de développer de nouveaux critères et processus de mesure, car il existe des différences majeures entre l'exploitation du cloud et l'exploitation sur site. Dans le cas du fonctionnement sur site, si un service commence soudainement à consommer beaucoup plus de capacité de service, il est facile de le repérer immédiatement, alors que dans le cas du cloud, la consommation n'est pas aussi transparente. Si un service s'empare de dix serveurs à la fois ou ajoute de nouvelles sauvegardes dans d'autres zones de disponibilité, cela n'est souvent pas immédiatement perceptible. Être conscient de ces problèmes et garder un œil sur les coûts est l'une des nouvelles responsabilités du département informatique de l'entreprise.
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